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MÉTHANISATION : LE CONTEXTE

MEGA METHANISEUR DE GRAMAT

Qu'est-ce que la méthanisation ?

La méthanisation est la dégradation de la matière organique par fermentation en l'absence d'oxygène
(conditions anaérobies), et qui, dans un digesteur fermé, produit du biogaz (composé majoritairement
de méthane CH4 et de gaz carbonique CO2), de la chaleur et un résidu appelé digestat utilisable comme
fertilisant.
Le méthaniseur fonctionne comme un système digestif.
Le biogaz obtenu est ensuite : soit brûlé directement en chaudière, soit transformé sur place pour produire
de l'électricité ou du gaz (qui sera épuré) injectés dans les réseaux.
Le biogaz récolté à partir de la méthanisation a plusieurs avantages : sa production est stable et régulière.
Il peut être stocké. Il peut satisfaire tous les besoins énergétiques : chaleur, électricité, gaz et carburant.
La chaleur est récupérée en partie et peut être utilisée.
La méthanisation répond à un objectif de valorisation organique des déchets tout en permettant
la production d'énergie et en favorisant leur retour au sol.

Une grande variété de substrats (matières) peut être utilisée en méthanisation. Cependant les potentiels
méthanogènes sont très variables selon la nature du produit : ainsi 1 tonne de résidus de céréales produira
20 fois plus de méthane qu'une tonne de lisier. Le potentiel méthanogène est proportionnel à la teneur
en matières sèches et en matière organique dégradable du produit traité. Il est donc nécessaire de mélanger les fumiers et les lisiers à des substrats plus méthanogènes (pour atteindre un équilibre économique et abaisser le déséquilibre carbone-azote dans le digesteur).

La méthanisation paysanne permet une gestion durable des déchets organiques : par le retour au sol de la matière organique, même pour
les déchets des entreprises ou des collectivités. C'est une alternative au traitement actuel des biodéchets
par incinération ou par enfouissement. Elle permet également un traitement des déchets organiques
à une échelle plus locale et ainsi limiter les déplacements et les coûts de transport.

Des réticences à désamorcer :

* Risques sanitaires : les matières présentant un risque sanitaire (comme les biodéchets alimentaires
et les déchets d'abattoirs de classe C2 et C3) sont a minima hygiénisées (c'est-à-dire chauffées à 70°C au moinsune heure) afin d'éliminer certains germes pathogènes.
* Boues des STEP : la présence de molécules pharmaceutiques ou chimiques dans les boues des STEPdevrait rendre leur épandage à proscrire !
* Flux de transport : chiffrer l'impact routier lié au projet et le comparer à l'existant; tout en visant à limiter
au maximum les passages de camions et à éviter notamment les retours à vide afin de réduire autant que
possible le bruit et la pollution de l'air.
* Odeur : le principal risque de mauvaise odeur est lié au stockage sur site de certains intrants avant
leur digestion, or, leur temps de stockage doit être le plus court possible pour conserver au mieux leur pouvoir méthanogène. Le digestat, lui, est quasiment désodorisé.
* Dangerosité du stockage de biogaz : possibilité de fuites

 

Nos objectifs
 

  • Ce que la Confédération Paysanne du Lot dénonce :
  • Un projet surdimensionné à 65 000 tonnes concentrant des déchets issus de 5 départements limitrophes
  • Des matières à haut risque : déchets d'abattoir, boues de stations d'épurations …
  • Des surfaces d'épandages largement insuffisantes : risque majeur de pollution des eaux de captages ( bassin de l'Ouysse : Gramat et Rocamadour )

    Ce que la Confédération Paysanne du Lot demande :
  • OUI à la méthanisation paysanne cohérente et transparente
  • NON à la méthanisation industrielle de masse
  • Dimensionner le méthaniseur aux intrants locaux ( moins de 30km)
  • Interdire l'épandage de digestat brut sur les sols karstiques,
  • Raisonner les doses d'épandage en fonction des besoins des plantes
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