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PAC : LES REVENDICATIONS DE LA CONF'
03.06.2021

La Conf' du Lot reçue par le conseiller agricole de l'Elysée

02.06.2021 - Gramat.

Mobilisation "Une PAC pour des territoires vivants"

Après la manifestation du 2 juin à Gramat en soutien aux postiers en grève, la Confédération paysanne du Lot était reçue ce jour à la DDT par le conseiller aux territoires et le conseiller agricole de l'Elysée, pour rappeler nos revendications en faveur d'une Politique Agricole Commune pour des paysannes et paysans nombreux dans des territoires vivants.

Pierre Dufour, co-porte-parole de la Conf', rappelait que les conditions du dialogue sont loin d'être réunies, autant à la manifestation du 27 mai où 200 paysan-nes ont été durement réprimé-es, qu'hier à St Cirq-Lapopie, où le public présent était filtré et trié sur le volet. Le co-porte-parole de la Conf' a d'ailleurs eu le droit à un contrôle d'identité, fouille du véhicule, et interdiction de s'arrêter dans le village, avec escorte de la gendarmerie. Nous déplorons une fois de plus la stigmatisation syndicale, et regrettons qu'Emmanuel Macron ne se soit pas déplacé sur les fermes pour discuter avec les paysans et paysannes de leurs conditions de travail.

Lors de ce rendez-vous, nous avons réitéré notre demande d'une PAC* avec une architecture sociale forte, pour répondre à l'urgence sociale et climatique. Au niveau régional, une étude réalisée pour la mise en place du Schéma des structures a considéré qu'une ferme était viable à partir de 52 hectares. En France, et particulièrement dans le Lot, l'agriculture reste encore majoritairement de petite taille, et doit être reconnue en tant que telle. Nous rappelons donc la nécessité d'encourager une PAC* de l'emploi, via :

  • une meilleure répartition des aides, grâce à un plafonnement des aides pour stopper l'agrandissement des structures et la destruction de l'emploi paysan
  • un soutien accru aux petites fermes plus denses en emplois (aide forfaitaire petit agriculteur, et revalorisation du paiement redistributif), aujourd'hui véritables oubliées de la PAC*
  • une régulation des marchés pour une meilleure maîtrise des productions et une protection vis-à-vis du libre-échange basé sur le moins-disant social et environnemental

Nous avons également insisté sur le rôle majeur que jouent les ADEAR (Association de Développement de l'Emploi Agricole et Rural), qui installent un tiers des nouveaux installés. Il est urgent que leur travail soit reconnu et soutenu, notamment en favorisant le pluralisme des Points Accueil Installation, et en enrayant les coupes budgétaires, comme c'est le cas pour le programme d'Accompagnement pour l'Installation et la Transmission en Agriculture (AITA).

Le conseiller agricole de l'Elysée s'est montré attentif au plaidoyer sur les petites fermes, en particulier concernant le maraîchage. Le dispositif d'aides couplées maraichage proposé par le Ministère est loin d'être satisfaisant en l'état, puisqu'qu'il ne concernerait pas l'arboriculture, et serait limité à des fermes de plus de 1 ha : les très petites fermes et les fermes diversifiées, qui sont celles qui créent de l'emploi et de la valeur ajoutée tout en œuvrant à la relocalisation, en seraient alors exclues. La Conf' demande l'application de l'aide forfaitaire « petit agriculteur », déjà mise en place dans plusieurs pays européennes, pour un montant de 5000€, et qui est essentielle pour l'accès à un véritable statut pour les paysan-nes, qui, faute de soutien, travaillent en tant que cotisant-es de solidarité, statut qui n'ouvre pas tous les droits à la protection maladie et à la retraite.

La Confédération paysanne a aussi évoqué le sujet de la méthanisation industrielle, et demandé à l'Etat de donner d'urgence les moyens de fonctionner à l'Observatoire scientifique et participatif de la méthanisation mis en place dans le Lot. Nous organisons d'ailleurs une mobilisation le 12 juin d'Espeyroux à Labathude sur le sujet « méthanisation : vraie ou fausse solution ? ».

Sur la grippe aviaire, Pierre Dufour rappelait qu'alors que les causes sont parfaitement connues depuis 2017, aucune mesure n'a été prise pour remettre en cause le système (concentration des animaux, modifications génétiques, multiplication des transports…), et qu'il est hors de question que l'élevage fermier en plein-air serve de bouc-émissaire à la filière industrielle.

Enfin, la Conf' a également demandé à la Sous-Préfete de Figeac la mise en place d'un dispositif de surveillance, après de nouvelles attaques de chiens sur des troupeaux de brebis.

Pour réaffirmer sa solidarité avec tous-tes les travailleurs et travailleuses du Lot qui produisent la richesse de notre pays, la Confédération sera présente au rassemblement des AESH, qui a lieu ce jour à Cahors.


En téléchargement :

    Communiqué de presse
Crédits photos : Confédération paysanne du Lot
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