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COMMUNIQUE DE PRESSE

NAITRE, VIVRE ET MOURIR SUR LA FERME

16.11.2018

 De plus en plus d'éleveuses et d'éleveurs refusent que la mort de leurs animaux se termine à l'abattoir, c'est pourquoi ils revendiquent le droit d'abattre à la ferme....

L'élevage véritable, respectueux des animaux, des êtres humains, de la terre, de notre planète est en péril et doit faire face à de nombreuses contraintes dont la première concerne l'abattage des animaux. L'élevage des animaux est un métier de la vie, la mort en est le bout et non le but. Et non ! , cela ne va pas de soi mais c'est indispensable à la survie économique de l'élevage.
Dans le contexte d'une industrialisation accrue de l'élevage, certains éleveurs et éleveuses souhaiteraient ne plus amener leurs animaux à l'abattoir et pouvoir procéder à l'abattage à la ferme en toute légalité, dans le respect de la dignité, sans souffrance. C'est une des premières conditions de toute la chaîne de l'excellence dans la production de viande.
"Nous sommes là pour leur naissance, nous voulons l'être pour leur mort aussi" me disait un éleveur.
 
Le transport vers l'abattoir pour nos animaux habitués à être toujours dehors est source évidente de stress .De même pour nous qui assurons le convoi ,sans parler de l'arrivée à l'abattoir où l'animal doit partager son espace et découvrir un autre lieu .
Des solutions peuvent exister :
 
- Conserver et repenser les abattoirs de proximité.
= Les animaux abattus à la ferme, au pâturage ou sur une aire spéciale (dans un environnement
connu et de confiance) avec un collaborateur de l'abattoir, sont acheminés post mortem dans une
remorque spéciale via l'abattoir pour y être préparés (déjà en Suisse, en Allemagne, en Autriche). Le
déroulement est le même que pour un abattage habituel, seule la partie étourdissement et saignée
est externalisée à la ferme.
 
-Faire venir un camion abattoir mobile sur la ferme:
= C'est une unité d'abattage complète, abattage, traitement des déchets, des peaux....Les abattoirs
de proximité pourraient même être les propriétaires de ces camions...Une filière pourrait exister.
En Ariège, zone de montagne, une expérimentation avec un caisson d'abattage mobile pour gros
animaux, débute cet automne, en collaboration avec deux petits abattoirs locaux qui souhaitent
s'impliquer.
 
Même si cela impactera forcement le prix de la viande, elle en sera encore meilleure!
Pour que les paysans aient enfin le choix de leur mode d'abattage, la réglementation française doit
être modifiée!
 
Dominique Morano, paysanne à Espédaillac

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