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08.03.2021

Nouveaux OGM : le gouvernement est hors-la-loi !

08.03.2021 -
"On entend dire qu'il n'y a plus d'OGM cultivés en France. C'est faux. On est venu dire par cette action que les OGM, qui devraient être interdits, sont en fait en vente ici dans ce hall pour les agriculteurs qui veulent bien en semer. C'est en complète contradiction avec la législation européenne", a déclaré l'un de ces "faucheurs", le Toulousain Jacques Dandelot.

Dans l'Aude, des faucheurs et faucheuses volontaires d'OGM ont mis hors d'état de nuire plusieurs centaines de sacs de semences de colza et de tournesol, dans une coopérative agricole à Castelnaudary, dans l'Aude. 

Extrait de l'article de France 3 Occitanie : "Arterris affirme pourtant qu'il n'y a pas d'OGM chez elle au sens strict de la loi car le gouvernement français ne considère pas ces graines comme telles. Ce sont des NBT. Des plantes modifiées mais sans introduction de gène étranger. Néanmoins, la Cour de justice européenne et le Conseil d'Etat ont affirmé qu'elles devaient être soumises à la même législation que les OGM."

"Nous demandons au gouvernement qu'il se confrorme à ce que lui a demandé le Conseil d'Etat, c'est-à-dire qu'il décide quels OGM doivent être non règlementés, ce qui veut dire que tous les autres seront réglementés. Voilà ce qu'on lui demande. On lui demande ausi autre chose : d'arrêter l'hypocrisie de l'importation d'OGM alors qu'ils sont interdits oiu réglementés en France" rajoute Françoise Marille, faucheuse volontaire des Pyrénées Orientales

La Confédération paysanne avait réagi à la déclaration du Ministre de l'Agriculture dans une lettre ouverte en janvier, disponible ici, dont voici un extrait :
"Nous avons été particulièrement choqués par les déclarations de Monsieur Julien Denormandie, Ministre de l'agriculture et de l'alimentation, publiées le 19 janvier par le journal Réussir, selon lesquelles les « NBT ne sont pas des OGM » et qu'il faudrait en conséquence les exempter de la réglementation OGM européenne.
 
Cette déclaration est tout d'abord erronée lorsque le Ministre prétend que « cette technologie permet de faire apparaître plus tôt une variété qui aurait pu apparaître naturellement à un moment donné ». Tous les travaux scientifiques montrent en effet que, au-delà de la modification génétique revendiquée, toutes les nouvelles techniques de modifications génétiques, dites NBT, génèrent de multiples autres modifications génétiques et épigénétiques non intentionnelles qui ne se produisent pas naturellement. Les variétés issues de ces NBT diffèrent donc nécessairement de celles qui auraient pu apparaître naturellement.
 
[...] Malheureusement, cette déclaration a été reçue par tous comme la position de la France. Selon une dépêche de l'agence Reuters du 19 janvier par exemple : « La France considère que les cultures développées selon des techniques d'édition génétique sont différentes des organismes génétiquement modifiés (OGM) et s'oppose à la décision d'un tribunal de l'Union européenne de les mettre sous des réglementations strictes en matière d'OGM, a déclaré le ministre de l'Agriculture du pays
 
Sans démenti au plus haut niveau, notamment de la part du chef du gouvernement et de la Ministre en charge de la transition écologique, devons-nous considérer que le gouvernement a décidé de s'asseoir sur les décisions des plus hautes juridictions européenne et française, au mépris de toutes les règles institutionnelles qui fondent notre démocratie ?
Nous vous serions en conséquence reconnaissant de bien vouloir faire connaître au plus vite et publiquement votre position, et celle de la France, après ces déclarations malheureuses du Ministre de l'agriculture."
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